Le tombeau de St-Jean-Népomucène

Ce tombeau en argent de saint Jean Népomucène se situe dans la cathédrale Saint-Guy, la plus grande et la plus importante de Prague située dans l’enceinte du château. Il fut achevé en 1736 par Ignaz Platzer (1717 – 1787), un sculpteur baroque allemand, sur un projet de Fischer von Erlach (1656 – 1723), un historien de l’art, architecte et également sculpteur Australien.

Qui était donc St Jean Népomucène ?

Prêtre catholique et martyr, il est né en 1340 à Pomuk en Bohème et est décédé à Prague le 20 mars 1393. Célébré le 20 mars, il est l’un des saints les plus vénéré car patron de plusieurs corps de métier (bateliers, prêtre ou encore tout homme ayant rapport avec l’eau). Fils de berger, il gravit les échelons jusqu’à devenir chanoine de la cathédrale St Guy de Prague. Il fut torturé et jeté dans la Vltava (le plus long fleuve de République Tchèque) mais les raisons données changent selon les versions. En effet, il serait entré en conflit avec le roi Venceslas IV de Bohème (1361 – 1416) soit pour des raisons concernant les projets du roi pour la cathédrale contre lesquels se serait opposés Jean Népomucène; soit car le prêtre aurait refusé de trahir les confessions de la reine, Sophie de Bavière (1371 – 1425) , que le roi soupçonnait d’adultère. Une dernière raison serait dû à son rang de vicaire général de l’archevêque de Prague avec qui il était entré en conflit. Quoi qu’il en soit toutes les sources s’accordent sur le fait qu’il fut bien torturé et jeté dans la Vltava depuis le Pont Charles à Prague. Il fut ensuite canonisé en 1729, par le Pape Benoît XIII comme martyr de la sainte confession, après la découverte de la incorrompue langue (un état non explicable par la science) du prêtre après son exhumation, bien que ce soit une des parties les plus périssables du corps.

Le tombeau en Argent

Un tombeau aussi impressionnant n’a pas pu échapper à notre regard durant ce voyage. En effet s’il est bien une pièce majeure dans cette cathédrale il s’agit bien de ce tombeau. Légèrement en retrait, il se trouve au fond de la cathédrale proche du chœur. Nous ne pouvons pas tourner autour mais seulement nous en approcher suffisamment pour contempler ce décor magnifique. Et quel décors trouvons-nous ? Son décor est constitué de divers éléments.

Le premier élément qui compose ainsi son détail est celui donc des grands pans de velours rouges tenus par des anges d’argents. Cet élément est assurément celui qui permet autant d’englober la structure que de la présenter au regard.

Au dessous nous trouvons le tombeau même du saint. Celui ci n’est pas représenté allongé comme nous pourrions en avoir l’habitude. Mais se tient debout sur son propre cercueil. Il tient dans ses mains une croix qu’il regarde avec une certaine passion. Au dessus de son crâne est figuré son statut de saint du fait de la couronne d’étoile. Vient alors au dessous du tombeau le reste de cette magnifique représentation : deux anges soutiennent le cercueil d’argent tandis que depuis celui-ci tombe une guirlande florale. Entre l’arc de cette même guirlande notre regard y trouve un chérubin. Au dessous des anges, un drap en argent a été figuré, ce qui donne une délimitation presque palpable avec le sacrée de leur représentation.

Au dessous de cette impressionnant enchevêtrement d’argent se découvre alors une grande partie de marbre rouge. Au coeur duquel une structure de noir et d’or prend forme. Sur la structure de marbre rouge des vertues y sont représentées, nous regardant avec une grande dignité. C’est donc cet ensemble époustouflant et aussi sa qualité encore aujourd’hui sauvegardé qui attire le spectateur et pendant notre visite qui nous a laissée une grande impression, ainsi qu’une difficulté d’accès que nous avons surmontée avec une grande joie pour pouvoir contempler cette sculpture.

Stéphanie Moreau, Jean-Christophe Vidal & Camille Defever.

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